Introduction à la maladie

Le syndrome de Cushing chez le chat est une dysendocrinie rare secondaire au développement d’un adénome hypophysaire dans la majorité des cas.

Souvent associé à un diabète sucré, il est responsable d’une insulinorésistance. L’apparition de signes cutanés évocateurs (fragilité et finesse de la peau, télangiectasie) chez un chat diabétique difficile à stabiliser doit motiver la recherche de cette maladie.

Le test de freinage à la dexaméthasone faible dose est le protocole le plus intéressant en pratique courante, et doit être associé à l’imagerie médicale (échographie abdominale et scanner de l’encéphale) afin d’établir la prise en charge la plus adaptée.

De la même manière que chez le chien, le traitement médical fait appel au trilostane en première intention. Une surrénalectomie est à envisager en cas de syndrome de Cushing d’origine surrénalienne. L’intérêt de la radiothérapie en cas de masse hypophysaire reste à documenter, d’autant plus que la limite micro-/macro-adénome n’est pas clairement définie.

Le pronostic est globalement satisfaisant, la médiane de survie approchant les 2 ans.

Résumé du cas clinique

Mistral est présenté à la Clinique Vétérinaire Alvetia pour un deuxième avis sur la gestion d’un diabète sucré. C’est un chat mâle castré âgé de 10,5 ans

Devant l’observation d’une mauvaise réponse à un traitement insulinique et suite à l’apparition de lésions cutanées évocatrices, un diagnostic de syndrome de Cushing est établi suite à la réalisation d’un test de freinage à la dexaméthasone faible dose.

Une échographie abdominale est évocatrice d’une origine hypophysaire, associée à la présence d’une masse hypophysaire de taille moyenne au scanner.

Un traitement à base de trilostane une fois par jour est mis en place,  associé à une diminution de l’insulinothérapie.

Une amélioration clinique satisfaisante a été constatée par la propriétaire, sans résolution clinique toutefois.

Retrouvez tous les détails du cas dans la présentation de cas clinique ci-dessous